Weiver du Lego Technic 42159: Moto-critique

 Cet article aurait très bien pu s'appeler "la technique des Technic partie 3" vu le nombre de composants mécaniques créés spécialement pour ce Lego et le nombre de composants présents dans cette boîte et dont je n'ai pas encore parlé. Donc on entre sans plus tarder dans les entrailles de cette moto Yamaha MT-10 SP version Lego.

Après toutes ces voitures en Technic, je m'autorise à passer à une moto.

Mais avant de s'attaquer à toute la mécanique, il faut déjà construire le châssis de la bécane. Pour l'instant, c'est difficile d'imaginer qu'on a à faire à une moto, on reconnaît tout au plus la béquille et une ébauche du guidon et c'est aussi difficile de voir où tous les composants mécaniques et de carrosserie vont se fixer pour aboutir au résultat final.

Par contre on peut déjà voir qu'il y'a une chiééé de techniques pour donner des angles à la moto. Comme souvent chez Lego, la trigonométrie n'est pas une notion inconnue.

Oups, j'ai fait un petit teasing du prochain article sans le vouloir

Je n'ai pas encore eu l'occasion d'en parler en détail, mais les chaînes combinent deux propriétés à priori opposées: être flexible tout en étant solide. L'astuce c'est d'utiliser des pièces en métal très résistantes, même si pour les Lego, c'est du plastique et de les relier entre elles avec des attaches qui permettent un mouvement de rotation d'une pièce par rapport à ces voisines. Une fois des dizaines ou des milliers de ces pièces mises ensemble, on obtient un truc qui peut prendre une infinité de forme tout en étant très costaud. Ce n'est pas pour rien que cette technologie est utilisée dans des domaines aussi variés que les grands huit ou comme ici pour transmettre le mouvement du moteur à la roue arrière ou l'inverse pour les Lego mais ça je pense que ça fait longtemps que vous l'avez compris.

Inconvénient: le montage prend trois plombes sans compter les maillons qui volent sous les meubles

Comme les designers de chez Lego sont quand même sympas et que le montage de maillons c'est quand même une corvée, ils ont prévu des pièces permettant rapidement d'empêcher la chaîne d'aller voir ailleurs si elle y est. On dit donc un grand merci aux designers de Lego.

J'aurais eu les boules si on ne montait pas tout de suite cette boule noir

La nouvelle boîte de vitesses développé pour ce Lego est vraiment la raison principale de mon achat. Avec celle-ci on se rapproche vraiment du fonctionnement d'une boîte de vitesses classique. Pour sélectionner le bon pignon, on utilise toujours le même principe, sauf que la pièce a subi un régime drastique pour passer d'une longueur de trois modules Lego à deux.

C'est donc ça le downsizing?

Pour faire coulisser cette pièce grise sur son support, on a une autre nouvelle pièce en forme de fourchette et dont les deux dents vont se placer dans la rainure au centre de la pièce grise

Et déjà cette question qui vient: comment puis-je détourner cette pièce?

Cette fourchette est actionnée par un gros tambour bleu. L'ensemble fourchette + tambour fonctionne à peu près de la même façon que la pièce orange déjà à l'œuvre dans les boîtes de vitesses des Hypercars Lego sauf que le tambour présente huit positions différentes marquées par des lettres. Dans ce modèle, on en utilise que quatre mais mon petit doigt me dit que la prochaine Hypercar pourrait toutes les utiliser.

Et ça peut aussi être utile pour apprendre l'alphabet, du moins les huit premières lettres

On monte deux de ces tambours en parallèle et forcément il faut faire attention à bien aligner les lettres de deux tambours sans quoi on se retrouve avec deux vitesses enclenchés en même temps ce qui n'est pas trop choupi. Même en étant bien synchronisés, il manque quelque chose à ces deux tambours pour enclencher correctement les vitesses. En effet, il faut s'assurer que les tambours prennent une position particulière. Grâce aux pièces jaunes en forme d'étoile, c'est possible. Quand le levier de vitesse appuie dessus, l'étoile n'a pas d'autre choix que de tourner de telle sorte que le levier repose sur deux branches de l'étoile parce que c'est une position d'équilibre stable. Si on fait tourner le levier, il va reposer sur les deux branches suivantes et on est donc sûr à 100% qu'on est dans une position correspondant à une vitesse. 

On a donc des fourchettes actionnées par des tambours, eux-mêmes actionnés par des étoiles... Et sinon ça va vous?

Avec cette photo. On voit mieux comme tout cela se goupille. Suivant la position des tambours, un seul des pignons est enclenché et c'est ce qui va déterminer le rapport de réduction entre le moteur et la roue. Grâce à cette construction, on a donc trois vitesses ainsi qu'un point mort. A ce moment-là les deux pièces grises ne sont pas en contact avec les pignons et il n' y'a donc pas de transmission de mouvement entre le moteur et la roue.

Je moto-félicite pour avoir réussi à monter cette boîte de vitesses

Et ensuite? Selon toute vraisemblance une nouvelle Hypercar en Lego devrait sortir cette année et il ne fait aucun doute que cette architecture de boîte sera reprise avec cependant quelques modifications. 

Les trois dernières avaient toutes des boîtes à huit rapports donc ça m'étonnerait qu'on retombe à quatre pour la prochaine Hypercar. Ca m'étonnerait aussi que les huit pignons soient placés les uns derrières les autres parce que ça prendrait une place folle.

Je pense plutôt qu'on aura deux demi-boîtes de vitesses, une pour les rapports pairs et une pour les rapports impairs. Entre ces boîtes, on mettrait une boîte à deux vitesses. Chaque "vitesse" de cette boîte permettrait de sélectionner une demi-boîte et ensuite on sera tout de suite sur le bon rapport puisque on passant les vitesse, les bons pignons seraient déjà enclenchés. Ca tombe bien c'est le principe de fonctionnement des boîtes à double-embrayage qu'on retrouve sur les Hypercars. Il y'en à là-dedans!

Même si la boîte de vitesses est vraiment le point fort de cette meule, il y'a encore d'autres composants mécaniques intéressants. A commencer par les amortisseurs dont on retrouve trois variétés dans cette boîte. On commence par la plus répandue et la plus ancienne. 

Il est de mon ressort de présenter les amortisseurs

Alors pour être honnête, c'est pas tout à fait un amortisseur puisqu'il n'y a pas de fluide à l'intérieur pour absorber les imperfections de la route. En fais c'est juste un ressort guidé sur un support qui ressemble à un amortisseur. Comme pour les vérins, je vois mal Lego nous proposer quelque chose contenant du gaz ou de l'huile.

Avant de monter les roues sur la moto, Lego nous propose de construire un support afin de travailler dans les meilleures conditions. Et il faut dire qu'il est bien fichu puisqu'à aucun moment on n'a l'impression que l'ensemble va basculer à cause du poids. Ce n'est pas comme sur la Ducati en Lego 42107 où rien que le fait de regarder le support le faisait basculer.

I feel like a garagist, le cambouis en moins

Vu qu'ils représentent une bonne partie de la moto, il est bon de s'intéresser aux pneus qui ne ressemblent pas trop à ce qu'on peut trouver sur une bagnole. Alors qu'un pneu de voiture est plat, un pneu de moto sera plus arrondi. La raison est simple, dans un virage la moto a tendance à se coucher et ce n'est donc plus la partie centrale qui est en contact avec la route mais les côtés. Donc vous imaginez bien les risques que ça engendreraient d'utiliser un pneu de voiture et de se mettre sur l'arête pour tourner.

Un peu de pneu

Difficile de trouver mieux que des roues pour faire avancer une moto mais il faut aussi avoir quelque chose pour pouvoir l'arrêter. C'est donc le taf des freins où des mâchoires viennent serrer un disque lié à la roue. Mais pourquoi il y'a des petits trous sur ce disque? Est-ce qu'il existe une espèce de mite qui ne fait pas des trous dans les vêtements mais dans le métal? Absolument pas, ces trous servent en fait à dissiper la chaleur pour garantir le bon fonctionnement des freins. Mais qui dit trous, dit perte de matière et donc de rigidité. C'est pour ça qu'il est nécessaire de bien positionner ces trous pour permettre de dégager un max de chaleur sans pour autant avoir des freins en carton-pâte.

Voilà un disque qui ne risque pas d'être remplacé par du streaming

Avec les derniers amortisseurs introduits par Lego, c'est plus de ressemblance avec la réalité mais aussi plus d'escroquerie.
Plus de ressemblance parce que l'image parle d'elle-même, c'est trop choli. 
Plus d'escroquerie parce que ce n'est toujours qu'un ressort mais ici le concept va encore plus loin puisque le ressort jaune est purement décoratif, le vrai ressort se trouve à l'intérieur. 
Ah sinon, il est beaucoup plus raide que le premier design 

C'est sûr, ça aurait été plus joli avec stud.io mais j'avais pas envie d'attendre minimum un an pour écrire l'article.

Dernier amortisseur de la boîte pour la roue avant. Non ne rêvez pas, malgré la taille imposante du machin, ce n'est toujours qu'un simple ressort.

Et ce n'est non plus pas plaqué or et argent

Donc voila un bon petit Lego Technic avec de la mécanique comme on l'aime. Mis à part les gros amortisseurs ou les roues, ce sont tous des éléments que l'on pourra trouver dans la prochaine Hypercar de Lego. On verra dans quelques mois si j'avais vu juste.




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