Europe à parcs: un tour à Toverland

Parce que l'Europe à parcs ce n'est pas que la France et l'Allemagne, je vous propose à présent de partir à la découverte des plus grands parcs des Pays-Bas à travers trois articles. Je commence donc sans plus tarder avec Toverland qui ne se trouve pas très loin de la frontière allemande...et ce n'est absolument pas un indice pour savoir quelle langue on peut y parler. Après deux-trois tentatives avec les employés autochtones, je suis vite passé à l'Anglais parce que visiblement il y'a plus de différences entre l'Allemand et le Néerlandais que je pensais.

Pour une fois que la photo n'est pas floue, c'est le temps qui est dégueulasse...

 A la base, le parc était entièrement en intérieur pour pouvoir être ouvert toute l'année. Mais vu que ça coûte quand même bonbon de construire un hall pour abriter des grands huit de 40 mètres de haut et 800 mètres de long, le parc s'est développé ensuite de manière un peu plus classique. Mais les deux halls sont restés en place tout comme le principe de les ouvrir 365 jours par an voir 366 si le calendrier le permet. On y trouve bien sûr des attractions mécaniques mais aussi des aires de jeux absolument énormes mais comme les toboggans ne comptent pas (encore) comme des grands huit, je ne les ai pas testé.

Il a vraiment une drôle de couleur ce ciel

Maximus' Blitz Bahn (Wiegand-2015)

Avec plus d'un quart du territoire des Pays-Bas situé sous le niveau de la mer, cela laisse peu de place au développement des luges d'été. Heureusement la gravité peut être remplacée par l'électricité. On garde la piste en demi-lune des luges d'été classiques, on y greffe un moteur, une perche qui va chercher l'électricité sur des pistes électriques à l'abri des intempéries, on abaisse le levier à fond et c'est parti mon kiki! 
En fait, nul besoin de doser l'accélération pour passer dans les virages, la luge ne risque pas de sortir du tube même en soudant tout le long. Le seul moyen pour exploser le record de la piste c'est d'être le plus léger possible parce que le moteur ne peut délivrer qu'une certaine puissance. Autant dire qu'en dépassant allégrement le quintal, je ne pouvais pas espérer grand chose. 
Vous l'avez surement remarqué mais il y'a un gros problème avec cette attraction: c'est le débit! Parce avec des luges pouvant charger des groupes de une personne, ça ne va pas très vite. Si le jour de ma visite, les temps d'attente consistait principalement à attendre que les opérateurs vérifiaient que tout le monde était bien attaché, sur cette attraction l'attente oscillait entre 40 et 50 minutes. Donc ce n'est pas une attraction Europa-Park friendly.

Le blitz c'est pour l'attraction, pas pour le temps d'attente

Expedition Zork (Mack rides-2004)

Les bûches de chez Mack rides, on commence à connaître mais on arrive toujours à en trouver avec un soupçon d'originalité. C'est le cas de celles de Toverland avec un parcours à la fois indoor et outdoor et une déco pas dégueulasse même si le monstre sculpté dans la roche semble être un proche cousin de maître Yoda. Autre spécificité, un peu plus technique cette fois-ci, pour remettre la bûche dans le sens de la marche après la première descente en arrière, la plate-forme tournante se trouve en plein dans la montée ce qui prouve bien que le tapis roulant est assez adhérent pour empêcher la bûche de repartir en arrière.

Au moins ici on est protégé de la pluie...

J'ai peut-être eu de la chance jusque là, mais sur les bûches de chez Mack rides, le niveau d'humidité est bien calibré: pas de vagues énormes qui mouillent vos chaussettes pour la journée ou de petites éclaboussures qui vous font penser qu'ils ont oublié de mettre de l'eau dans l'attraction.

Des bûches qui passent dans un tronc, rien de plus logique.

Toos-Express (Vekoma-2001)

Autant le dire tout de suite, je n'ai pas pu testé ce grand huit car il était en maintenance. Mais ça à l'air d'être sympa car contrairement à d'autres grands huit indoor, il ne reste pas dans son coin, il y'a des interactions avec d'autres attractions . Mais bon c'est du Vekoma d'avant qu'ils fassent de bons grands huit. Mais bon ce n'est pas le design des rails qui te secouent comme un prunier. Bref va falloir que je retourne un de ses quatre pour m'en faire un vrai avis.

Je voulais aussi vérifier si on peut toucher le plafond en haut de la montée


Troy (GCI-2007)

On retrouve pas mal de similarité avec Wodan dans ce grand huit en bois, que ce soit le passage à toute allure au-dessus de la gare ou les trains-canapés, qui d'ailleurs ne sont pas suffisants pour rendre le parcours confortable. Sur ce point-là Wodan est nettement mieux. Vous allez me dire que c'est normal vu que c'est le même constructeur.
Pour l'anecdote, lors de la construction et alors que la première montée atteignait déjà une bonne hauteur, une rafale de vent a décidé de mettre le foutoir et de renverser cette montée. Fort heureusement, ça n'a pas trop retardé l'ouverture mais cela nous rappelle que lors de la phase de construction, une structure n'a pas encore toute sa rigidité. Aujourd'hui le grand huit n'a plus trop de risques de tomber à cause d'un coup de vent

Le vent c'est Ok, mais l'expérience montre qu'il faut se méfier du cheval à l'entrée de l'attraction

Booster Bike (Vekoma-2004)

Les grands huit thématisés sur les voitures, c'est assez courant. Ce qui l'est moins c'est les grands huit thématisés sur les motos et pour cause l'assise classique dans un train de grand huit ne colle pas des masses avec la position que l'on peut avoir en moto. Qu'a cela ne tienne, il existe des grands huit avec des assises complètement revues pour avoir des sensations proches d'une moto et on en trouve un de ses exemplaires à Toverland. 
Concrètement, on vient caler nos petits petons dans des espaces prévus à cet effet, on s'alonge légèrement sur le siège et l'opérateur vient plaquer le dossier, qui fait dans ce cas office d'élément de  sécurité, sur votre dos et c'est parti pour le grand frisson. On aurait pu s'attendre au pire avec un Vekoma ancienne génération et ces assises particulières mais le grand huit est étonnamment fluide, les sensations sont bonnes et le train assez confortable. Ceci s'explique aussi peut-être par le fait que le parcours est un poil court et que la position prise n'a pas le temps de nous filer une méchante crampe.


Et pas une seule personne porte un casque!

Au niveau du catapultage, on a quelque chose d'un peu inédit puisque exit le traditionnel catapultage avec aimants, ici c'est une grosse machine hydraulique qui actionne un câble. Niveau sensations, c'est un peu mieux que les aimants car l'accélération est assez brusque même si au final assez courte. Par contre fiabilité, c'est la cata vu qu'il y'a beaucoup plus de pièces en mouvement et qu'elles sont soumises à de plus fortes contraintes qu'avec des aimants. Et l'actualité récente de ce genre de catapultages montre que cette technologie n'a plus énormément d'avenir.


Même aux Pays-Bas, un grand huit sur le thème des vélos ça n'aurait pas été crédible

Dwervelwind (Mack rides-2012)

Il a fallu attendre un peu, mais voici le premier manège avec un nom néerlandais, source d'associations de lettres improbables et sans doute de postillons en les prononçant.
En bon Français cela donne tourbillon et cela ne laisse aucun doute sur le fait que les wagons peuvent tourner librement sur un parcours pas très haut ni très long mais bien "twisty". Enfin librement, j'ai des doutes là-dessus vu que je finissais systématiquement le parcours du côté opposé auquel j'étais parti.
Peu importe, on a ici à faire à un chouette petit grand huit.

On fait tout plein de tours à Toverland

Fēnix (Bolliger & Mabillard-2018)

Certes le modèle de ce grand huit n'est pas totalement nouveau sur ce blog puisque je l'ai déjà croisé à Legoland sous le nom de Maximus. Et si à Legoland on pouvait se demander quel est l'intérêt d'avoir les sièges sur les côtés du rail pour un parcours aussi court et faible en sensations, à Toverland, le concept est bien exploité avec une très belle hauteur, des inversions, des moments d'apesanteur et des tunnels d'où l'on imagine qu'on va en sortir en y laissant une ou deux jambes.

Comme le phénix, on a l'impression de renaître après en avoir fait un tour

 Et puis surtout, il y'a cette première descente absolument dantesque qui commence d'abord par nous mettre la tête en bas avant de nous envoyer dans un demi-looping bien intense. 

Avant les descentes étaient droites et à l''endroit... mais ça c'était avant

Le grand huit est parfaitement intégré dans une zone Fantasy absolument magnifique. La preuve avec l'attraction suivante.

Pixarus (Gerstlauer-2023)

Voici encore un type d'attraction qui s''est vendu comme des petits pains. Sauf qu'ici Toverland a trouvé une idée géniale puisque l'attraction est casée dans une spirale de Fenix. 
Alors je ne sais pas si la spirale a été prévue à la base pour accueillir une attraction en son centre ou si 
c'est juste un heureux hasard mais voir les trains de Fenix passer à toute vitesse autour de soi dans la fil
d'attente et en-dessous de soi dans l'attraction, c'est juste jouissif. C'est une idée qui devrait être reprise
par d'autres


Non, nous ne sommes pas à Phantasialand

Ma conclusion sur Toverland: en regardant une carte, on pourrait se demander pourquoi Toverland a été construit à son endroit puisqu'à une dizaine de kilomètres près le parc se trouve à mi-chemin entre Phantasialand et un autre mastodonte européen des parcs qui fera l'objet d'un prochain article. 
Mais finalement le choix d'attractions est tellement malin pour ce qui reste encore pour l'heure un petit parc qu'il est indispensable de s'y arrêter si on est en transit dans le coin. 
 

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